Célébrant « la diversité et la richesse des cultures européennes et les liens qui unissent les Européens », l’initiative Capitale européenne de la culture (CEC) rencontre aujourd’hui un écho dépassant largement le secteur culturel.
Un outil de développement touristique
12% : c’est en moyenne la hausse du nombre de touristes séjournant au moins une nuit qu’enregistrent les CECs. A l’occasion de Marseille-Provence 2013, le territoire a accueilli environ 1,9 million de visiteurs supplémentaires, quand la fréquentation touristique de Lille avait bondi de 30% en 2004. Les 2 villes ont également enregistré une hausse du nombre de touristes étrangers, clientèles les plus rémunératrices (50% à Lille, 23% à Marseille).
Une image revitalisée pour un rayonnement renforcé
Outre l’impact touristique, le label constitue un formidable outil de marketing territorial, dont les effets se font sentir en premier lieu auprès des habitants. Lillois et Marseillais ont ainsi renforcé leur sentiment d’appartenance au territoire, dynamique qui a contribué à développer leur rôle de prescripteurs (près de 18 000 ambassadeurs à Lille, près de 70% des Marseillais étaient ambassadeurs de la CEC).
Au-delà des habitants, c’est également auprès des touristes que la mise en œuvre du titre CEC agit en faveur de l’amélioration qualitative de l’image de la ville, synonyme de richesse, d’ouverture et de dynamisme culturel. En outre, l’enrichissement de l’offre culturelle et artistique sur une année précise, associée à une stratégie de communication et de promotion adaptée, appuient le développement de la notoriété nationale et internationale du territoire.
Crédits photos :
(1) Marseille-Provence 2013 © Elizabeth Carecchio
(2) Parade d’ouverture Le Bal Blanc – Lille 2004 © Lille3000
Un essai à transformer pour une attractivité confirmée
Si les retombées au cours de l’événement sont manifestes, c’est également une fois la cérémonie de clôture passée que le label peut résonner, à condition de donner une forme pérenne à ce qui était ponctuel, tant du point de vue de l’offre que des partenariats constitués. Lille a par exemple su donner une suite à son année capitale à travers Lille 3000, programmation artistique et culturelle proposée tous les deux ou trois ans et recevant un accueil favorable de la part du public (entre 1 et 2 millions de visiteurs à chaque édition).
Vers une nouvelle CEC française
En 2028, une nouvelle ville française sera de nouveau à l’honneur. A cette occasion, Clermont-Ferrand s’est positionnée pour être candidate à l’obtention du label. En octobre 2017, les clermontois et visiteurs ont ainsi assisté au lancement d’Effervescences, programme événementiel et artistique qui se décline en une multitude de propositions jusqu’en 2021, année du dépôt de la candidature.
Diane Beaucard
Consultante In Extenso TCH